PREMIER SCENARIO

— Ouais... vu !

Mon tee-shirt est trempé et j’ai l’impression d’avoir un gant de toilette gorgé d’eau vissé sur la tête en guise de bonnet. Mon humeur commence sérieusement à décliner. Je fais une moue agacée en stoppant net ma progression.

— On va tout de même pas s’emballer ! chuchoté-je aux trois zigs en me retournant vers eux un instant. C’est pas une opé commando, les gars, mais j’préfère être sûr avant d’entrer la-dedans.

Le là-dedans en question, je l’observe de loin, un instant. Court instant. Puis je bifurque, aussitôt, faisant glisser mon sac sur mon bras afin de l’avoir plus facilement à portée de main. Lançant un regard à mes compagnons pour imposer un certain silence, je m’enfonce dans la végétation. Pas mécontent de l’efficacité de mes rangers pour ce genre d’excursion dans les sous-bois, je tente néanmoins de faire le moins de bruit possible en écrasant branchages, feuilles et fougères.

Tout en m’approchant, je scrute la chose pour deviner ce qu’elle est. Une cabane de chasseur, un bâtiment quelconque d’utilité forestière... Qu’est donc ce providentiel abri ?

J’avance, courbé et silencieux, la main à présent plongée dans mon sac, jusque ce mystérieux endroit. Au moindre bruit, au moindre mouvement, au moindre signe de présence, je cesse tout déplacement et me fonds dans la végétation. Après... on verra.

Intérieurement, un sourire se dessine, allégeant curieusement mon esprit de ses sombres pensées.

Qu’est-ce que j’dois avoir l’air con ? Moi, ancien flic de choc, as du flingue de Portland, à l’assaut d’une cabane de bucheron dans les bois...

Je pouffe.

-Oui je l'ai vu. Je vous avais bien dit qu'en se dirigeant vers le lac nous trouverons une cabane de pêcheur.

Dis je trempée comme une soupe

- En tout cas nous pourrons attendre un moment là bas que la pluie se calme. Si dans une ou deux heures ce n'est pas calmé, il faudra penser à rejoindre la voiture sinon vos femmes vont s'inquiéter.

Voyant la progression a pas de loup d'Ed', je chuchotte a Deb', qui est devant moi.

Deb', je ne crois pas qu'on rentrera en famille ce soir. Si nous pouvons passer la nuit dans cet abri, cela fera l'affaire. On sera au moins a l'abri de la pluie et l'on pourra envisager de faire un feu.

@Gollum:

Je vois Ed s'enfoncer dans les taillis; je le suis du regard, ce qui, malgré le rideau de pluie, n'est pas bien difficile, tant il progresse lentement.
Je m'avance à mon tour dans la direction que prend Ed, curieux de voir ce que c'est que cette vague cabane que j'aperçois enfin.
Et surtout, pressé de me mettre à l'abri!

En passant devant Deb et Tom, j'entend On sera au moins a l'abri de la pluie et l'on pourra envisager de faire un feu.

Sans me retourner, je lance: Tu sais, Tom, on n'est pas au fin-fond de l'Alaska, y'a peut-être une chance de trouver dans cette cahutte un poêle à bois ou à pétrole, avec tout le combustible nécessaire, ou bien - soyons dingue- un radiateur électrique?

Et en forçant un peu le ton, je rajoute: Et arrêtez de chuchoter, j'ai l'impression qu'on se lance à l'assaut de Guantanamo..

Ed n'est plus qu'à quelques mètres, et derrière lui, ce qui nous mettra enfin à l'abris de cette pluie!

Oui !

La cabane — ou quoi que soit cette bâtisse — est bel et bien derrière moi au moment où je lève les yeux au ciel, épaules abattues, et soupire en me retournant vers mon... agaçant ami. Je le foudroie du regard.

— Merde... Carl ! lui soufflé-je entre mes dents serrées, chuchotant toujours. Guantanamo, mon cul... Restez là deux secondes... que j’vérifie que la bestiole n’ait pas eu la même idée que nous.

Je prends une grande inspiration, abaissant les paupières pour retrouver une sérénité disparue pourtant depuis des années. J’essuie la flotte s’écoulant sur mon visage. Puis je me dirige à nouveau vers notre providentiel abri. Une progression que je tente silencieuse, furtive, observant le moindre recoin aux alentours.

Gollum:

Edward avance prudemment vers l'abri...

Test de Discrétion...


12. C'est réussi mais... Lancé de dés derrière l'écran du meneur de jeu...

Edward se faufile dans la végétation sans faire le moindre bruit... Du moins, le moindre bruit que vous puissiez entendre avec cette pluie qui s'abat toujours sur les feuillages dans un bruissement continu... Les fougères humides lui caressent le corps et abandonnent sur ses vêtements déjà trempés leur trop plein d'eau.

Carl le suit alors, avec un peu de distance.

Test de Discrétion pour Carl (par défaut, puisqu'il n'a pas la compétence, autrement dit, test de Dextérité - 5)...


9. C'est raté... Nouveau lancé de dés derrière l'écran du meneur de jeu.

Carl a du mal à progresser parmi les fougères qui se collent à lui, comme s'ils cherchaient à le retenir. Soudain, une ronce l'accroche. Il se dégage en faisant un pas de côté et pose le pied sur une branche que vous entendez craquer.

Edward se retourne et le foudroie du regard.

— Merde... Carl ! chuchote-t-il entre ses dents serrées. Guantanamo, mon cul... Restez là deux secondes... que j’vérifie que la bestiole n’ait pas eu la même idée que nous.

Edward prend une grande inspiration et progresse à nouveau vers l'abri, toujours aussi silencieusement.

@Karloff:

@Edgar:

Des ronces! Manquait plus que ça, tiens! ça n'a l'air de rien, mais qu'est-ce que ça fait mal ces conneries!

Je m'arrête donc, pour dégager lentement le végétal, et prendre le temps d'étudier autour de moi s'il est isolé ou bien si je m'apprêtais à m'enfoncer dans une pelote d'épines.

- Vas-y Ed, je te rejoins...

La "bonne" nouvelle, c'est que, s'il y a des ronces, il devrait y avoir des mures sauvages...

En réponse au boucan de Carl, je grommèle quelques mots inaudibles, destinés plus à moi-même qu’aux autres.

Sans autres digressions, je m’approche donc de la bâtisse. Ma main est toujours dans mon sac. Je continue ma progression, dans le plus grand silence. Je ne sais pas pourquoi, mais mon instinct m’impose une certaine vigilance.

Gollum:

Silence et vigilance...

Je me demande ce que les garçons peuvent bien imaginer comme scénario débile pour faire le tour de la cabane aussi furtivement alors que nous sommes trempés, mais je les laisse faire leur cirque en silence

Constatant la progression "pas toujours silencieuse" de mes deux compères, je reste près de Deb', surveillant autour de nous et me préparant a toutes éventualités, la main droite près de mon cœur.

@GOLLUM:

J'attends clairement un signe transmis par Ed' mais mon état de tension est tel que je ne pourrais rester sous la pluie bien longtemps.

Test de Dextérité pour Carl...


Tu arrives à te dégager des ronces sans la moindre difficulté. Ce roncier est malheureusement isolé, avec une seule tige qui s'étire en zigzagant dans un amas de fougères, et ne présente aucune mure dont tu pourrais te régaler...

Pendant ce temps, Edward se rapproche de la bâtisse...

@Edgar:

Deborah et Thomas, quant à eux, observent ce qui se passe avec une tension presque palpable...

@Ysarius:

Gollum:

Je m'écarte enfin de la fenêtre, puis je fais un signe de la main vers mes compagnons, les invitant à venir. Toujours des mains, je leur fais comprendre de rester silencieux, tout de même.
Une fois cela fait, je me dirige vers la porte, calmement, et je frappe deux ou trois coups, puis écoute attentivement ce qui se passe à l'intérieur.

Agacée par ce cinéma, je m'approche de la porte de la cabane vivement, sans prendre garde d'être discrète. Il faut dire qu'avec la pluie qui tombe j'ai hâte de me mettre à couvert.

Suivant Deb' le plus discrètement possible, je m'écarte légèrement du groupe de manière a rejoindre la fenêtre ou se trouvait Ed' quelques minutes plus tôt.

Sur le trajet, je sors mon smartphone, réactive le réseau pour voir si il y en a et je m'assure qu'il reste en mode silencieux. Ma main droite revient après au niveau de mon cœur.

Je jette un regard discret à l'intérieur, me préparant à intervenir en cas de mouvement suspect a l'intérieur.

Si l'intérieur de l'abri est sombre et qu'aucun mouvement ou bruit ne semble trahir une présence, je positionne mon smartphone en mode torche de manière a éclairer l'intérieur.

Edward quitte la fenêtre pour se rapprocher de la porte. Il vous fait signe de venir, mais accompagne ce geste d'un "chut" pour vous demander de rester le plus discret possible. Puis il toque trois fois…

Aucune réponse. Personne ne semble bouger à l'intérieur et encore moins vous ouvrir…

@Karloff:

Deborah se rapproche alors, suivie de près par Thomas qui dévie légèrement sur sa droite tout en sortant son portable de sa poche.

@Ysarius:

Thomas se dirige ensuite vers la fenêtre où se trouvait Edward et regarde à l'intérieur, son portable toujours à la main, prêt à l'utiliser comme éclairage…

@Ysarius:

Vous êtes tous là, dans l'attente de quelque chose qui ne semble pas vouloir venir… Seule la pluie fait du bruit en tombant tout autour de vous et en ruisselant sur vos têtes et dans vos vêtements…

Tout en restant le visage oriente vers la fenetre que je ne quitte pas une seconde, je fais un mouvement sec de la main gauche en direction d'Ed' pour montrer ma paume.

Je ne bouge plus. Mon regard semble fixer un point derriere la fenetre.

Je remets mon smartphone dans ma poche et je realise un mouvement leger au niveau de mon coeur avec la main droite.

@Gollum:

Ma main gauche se met a nouveau en mouvement et la paume s'oriente maintenant vers moi. Puis mes doigts et ma main esquissent regulierement un mouvement dans ma direction.

Mon attention reste fixee sur l'interieur de la piece.

Je grelotte dans mon polo détrempé. Je n'ai qu'une envie, c'est de regagner la voiture, de rouler jusqu'au chalet, et de retrouver ma petite famille.
Et une soupe brulante.
Et une douche bien chaude.
Mais bon, je ne peux pas rentrer tout seul et abandonner mes amis en pleine forêt.

Je regarde mes amis, justement. Deb a l'air, comme moi, de n'attendre que de se mettre à l'abri, alors qu'Ed et Tom sont en mode "SWAT", prêts à donner l'assaut sur Fort Alamo.

Le pire est que je n'ai même plus la force de les asticoter. Ou plus envie.
En fait, leur air sérieux commence à me contaminer. Ils ont vu qui, là-dedans? Jason Voorhees?

Je décide de m'approcher doucement, encouragé en cela par un signe de main de Tom.

Je chuchote: C'est bon? On va pouvoir entrer?

Mon attention est toute orientée vers la fenêtre.

Au premier chuchotement émis par Carl, je retourne ma paume gauche dans sa direction d'un mouvement sec.

Je pointe alors mon index gauche vers le sol devant moi et esquisse un mouvement curviligne qui semble descendre sous la fenêtre avant de remonter.

Vous êtes conscients qu'il pleut et que je me les cailles ?

Demandais je à voix haute, mais sans crier

"Alors c'est quant vous voulez pour entrer dans cette hutte. Et si aucun d'entre vous ne souhaite entrer en premier c'est moi qui le ferai

Rajoutais je en me dirigeant d'un pas sûr vers la porte

Même trempé, je ne bouge pas, mon attention focalisée sur ce qui se passer de l'autre cote de la fenêtre.

Intrigué par le geste de Tom, je reste sur mes gardes. La porte ne s’ouvre pas — je m’y attendais —, et rien ni personne ne semble bouger à l’intérieur. Je hausse les sourcils à l’attention de Deb, lui intimant du regard de ne pas nous en vouloir... D’un geste de la main, je lui demande de patienter encore une seconde.

Puis je me retourne vers Tom et m’approche de lui en faisant bien attention de ne pas me présenter devant la fenêtre. Alors, je chuchote, l’air grave, surveillant du coin de l’œil que Deb ne décide pas de tout de même entrer malgré nos avertissements.

— Tom ? Qu’est-ce qui se passe ?

Je tente un nouvel œil à l’intérieur.

Gollum:

Des que j'entends le chuchotement d'Ed', je le saisis et je le fais passer le plus silencieusement possible devant moi. Je lui glisse aussi a l'oreille

@Gollum, @Edgard:

Laissant Ed' a la fenetre, je vais a la porte pour rejoindre Deb et Carl.

Je surveille Ed', attendant manifestement quelque chose.

@Ysarius:

Carl s'approche alors de Thomas et lui chuchote : "C'est bon ? On va pouvoir entrer ?", aussi discrètement que possible.

Jet de dés derrière l'écran du meneur de jeu.

D'un mouvement sec, Thomas lui fait signe de ne plus rien dire.

@Karloff:

"Vous êtes conscients qu'il pleut et que je me les cailles ?", demande alors Deborah à voix haute, mais sans crier. "Alors c'est quant vous voulez pour entrer dans cette hutte. Et si aucun d'entre vous ne souhaite entrer en premier c'est moi qui le ferai."

Nouveau jet de dés derrière l'écran du meneur de jeu.

Elle se dirige d'un pas sûr vers la porte.

Thomas ne bronche pas. Il continue de regarder au travers de la vitre de la fenêtre entrouverte, fixant quelque chose qui l'intrigue visiblement beaucoup.

@Ysarius:

Edward regarde alors Deborah avec un air suppliant et fait un geste pour lui demander de patienter encore un peu. Puis il la quitte pour se rapprocher de Carl et de Thomas.

"Tom qu'est-ce qui se passe ?", chuchote-t-il.

Thomas l'attrape, le fait passer devant pour qu'il puisse bien voir et murmure : "Cabine de douche ! Quelque chose !"

Encore un jet de dés derrière l'écran du meneur de jeu.

Il entrouvre ensuite son veston pour qu'Edward aperçoive quelque chose à l'intérieur qu'il lui propose de prendre.

@Edgar:

Personne ne bouge pendant un court instant durant lequel le temps semble figé...

Je me laisse convaincre de ne pas approcher d'avantage de la hutte en grelottant sous la pluie drue et froide. Je soupires en dodelinant de la tête. Je ne comprenais pas trop les garçons et leur soudaine envie de se la jouer à la Splinter Cell, mais si ça pouvait leur faire plaisir. Ce n'est pas quelques minutes de plus sous la pluie qui aurait raison de moi.

— Merde, c’est quoi ce bordel !

Je regarde rapidement Thomas en lui faisant un signe négatif de la tête pour ce qu’il me tend, puis je m’élance vers la porte d’entrée, écartant quiconque du passage.

— Bon, y a un truc la-dedans ! leur dis-je en me retournant vers eux une fois devant la porte close. J’suis pas sûr, mais ça pourrait bien être quelqu’un d’allongé. Je fais une moue de dépit. Peut-être blessé, vu qu'il bouge pas. On n’a donc pas trop le temps de tergiverser.

Sur ce, je me retourne et je tente d’ouvrir la porte. Si celle-ci résiste, je fracture la serrure d’un coup d’épaule.

Tant pis ! Le gars nous remerciera. S’il est couché au sol et qu’il a besoin de soins, je pense qu’une serrure à réparer sera le dernier de ses soucis.

Ce faisant, je garde mon sac à portée de main.