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Deep Beyond

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Message par Lottes Loukoum Ven 26 Oct 2018 - 17:36

(critique initialement publiée en juin 2003)

Dernier supplément paru dans la gamme Transhuman Space, Deep Beyond est le petit frère de son prédécesseur In the Well, dont il complète la description du système solaire (hors de l'orbite terrestre) en décrivant la zone s'étendant au delà de l'orbite martienne.

Côté forme, on a un supplément de 160 pages format normal (au lieu des 128 habituelles), présenté comme le reste de la gamme Transhuman Space dans des tons très gris.
Si Christopher Shy ne figure plus parmi les illustrateurs, je n'irai pas jusqu'à dire que ses neuf successeurs sont meilleurs que lui. L'ouvrage reste désespérément gris foncé (pour le rêve, c'est pas terrible), et certains dessinateurs ne sont pas franchement au point (je veux bien admettre qu'en 2100 on puisse faire une échographie correcte à travers 15 cm d'air, comme le montre la page 121, mais le décor dans lequel évolue le kumo (parahumain ayant des bras à la place des jambes) de la page 113 me parait trop spacieux ou pas assez (je vous concède que c'est relatif), et le téléchargement de virus de la page 106 se fait sur une bécane digne des années 1980, ou des films des années 1990 (vous savez, ces machins où il faut cinq minutes pour afficher caractère par caractère une page de texte en plein écran...)).
Enfin bref ; l'avantage des illustrations trop gris foncé, c'est qu'on ne les voit pas à la lecture...
La couv' est de Jesse DeGraff, dont je n'aime pas le style (ses illustrations réalisées par ordinateur manquent de détails, donc de relief).

L'auteur est David Pulver lui-même, qu'on ne présente plus.

Deep Beyond est donc consacré aux parties du système solaire s'étendant au delà de l'orbite de Mars.
On y trouve donc, après la page de garde, les deux pages de table des matières, et les deux pages d'intro :

"The Asteroids", un chapitre principalement consacré à la ceinture d'astéroïdes et aux astéroïdes troyens (les deux groupes d'astéroïdes situés sur la même orbite que Jupiter). Après une première partie hard science (qui intéressera tous ceux qui font évoluer des persos sur des astéroïdes, car les "conditions locales" sont décrites en détails), l'essentiel du chapitre est constitué par la description de quelques unes des nombreuses communautés qui se sont installées sur les astéroïdes de la ceinture. On trouve ensuite la partie consacrée aux astéroïdes troyens (dans laquelle sont aussi décrites quelques communautés), puis le chapitre s'achève sur des considérations économiques et commerciales, et sur une section sur l'exploitation minière des astéroïdes.

Très logiquement, vient ensuite "Jupiter", consacré à la planète éponyme. Là encore, on commence avec des considérations sur la planète et sur les conditions locales qui y règnent, puis sont présentées les principales lunes joviennes et les communautés les plus notables qui s'y sont établies (les quatre plus grosses d'entre elles (Io, Europe, Ganymède et Callisto) ayant droit à des sections plus détaillées, tout particulièrement Io et surtout Europe, notable par ses océans (dans lesquels à Transhuman Space ont été découvertes des formes de vie autochtones, et où s'affrontent donc colons duncanites et préservationnistes, sous le regard impuissant des scientifiques) et dont un planisphère est même fourni (par contre, faudrait ptêt expliquer à Pulver qu'en français, cette lune s'appelle Europe, et non Europa comme en anglais, et que donc quand il utilise son nom dans un sigle en français (CRABE : Centre de Recherches AstroBiologique d'Europe), il lui faut comme moi employer le terme français, au lieu du terme anglais qui figure dans l'ouvrage).

Sans surprise, on trouve ensuite "Saturn", chapitre qui présente la planète Saturne, ses anneaux et ses lunes, selon un plan comparable à celui employé pour Jupiter. Comme pour Jupiter (mais peut-être plus encore, en raison de l'existence d'une section consacrée à la collecte de l'hélium 3 dans l'atmosphère de la planète, dont les informations sont pour partie extrapolables), ce chapitre intéressera aussi les amateurs de Traveller désireux de développer un peu les descriptions de leurs opérations de remplissage des réservoirs d'hydrogène de leurs vaisseaux dans l'atmosphère des géantes gazeuses.
Parmi les lunes décrites dans ce chapitre, Titan se taille la part du lion (avec la présence du "territoire américain de Titan", histoire peut-être de redonner aux joueurs américains, dont le pays a vu sa puissance nettement écornée dans le contexte de Transhuman Space, un sentiment d'importance).

Le chapitre suivant, "The Ocean of Night", complète ce voyage vers les confins du système solaire en abordant successivement les centaures (de "petits" astres situés entre les orbites de Saturne et d'Uranus), Uranus et ses lunes, Neptune et ses lunes (Triton étant la seule pour laquelle des détails sont fournis), les objets de la ceinture de Kuiper (parmi lesquels Pluton et sa lune Charon, mais aussi Quaoar (découvert l'année dernière : Transhuman Space s'efforce de se tenir à la page, ce qui est agréable) et le nuage d'Oort. Il y a même un encadré sur les comètes, et une page qui présente succintement deux systèmes planétaires proches vers lesquels les habitants du système solaire commencent à diriger leur attention : une naine brune découverte en 2017 à moins d'une année-lumière du Soleil, et 61 Virginis, distante de 27,8 AL mais autour de laquelle a été découverte en 2013 une planète susceptible d'être habitable...

Tout ceci nous a menés à peu près à la moitié de l'ouvrage. Le chapitre suivant, "Organizations", présente les principaux groupes actifs sur l'échiquier politique des régions du système solaire décrites précédemment. Sans surprise, on y trouve entre autres les duncanites (qui constituent très schématiquement les habitants des astéroïdes), des grosses entreprises aussi puissantes que des gouvernements, le territoire américain de Titan, les forces spatiales britanniques et américaines, les triades martiennes (organisations criminelles), la "mafia troyenne" (des entreprises duncanites évoluant souvent en limite de la légalité), etc...

Le sixième chapitre, "Characters", est consacré aux personnages (nooon ? si, si !) et aussi aux campagnes. Il propose quelques types de persos, de nouveaux templates de parahumains, des cybershells (en gros, des corps robotiques pouvant être contrôlés par une intelligence artificielle), des biomods, les habituelles considérations sur les advantages, disadvantages et skills, et trois persos présentés comme des individus ordinaires (et dont le total varie entre 133 et 160 points, pas mal les ordinaires, surtout quand on voit qu'une gamine de 15 ans vaut 155 points ! enfin bon, ça reste bien effectivement dans la norme de Transhuman Space, qui va de 100 à 200 points...).
Et donc, le chapitre se termine sur trois pages de banalités sur les types de campagnes possibles dans le "Deep Beyond".

"Technology" traite entre autres des différents types d'habitats (avec des explications sur la façon dont un astéroïde peut être transformé en habitat spatial), des technologies de pointe, de quelques matériels plus ou moins classiques, de vaisseaux spatiaux et de véhicules non spatiaux.

L'ouvrage se termine par :
- un appendice fournissant de nouvelles options pour la création de vaisseaux spatiaux et des règles pour la création d'habitats spatiaux ;
- un lexique d'une demie page complété par deux formules scientifiques permettant de déterminer la pesanteur et la vitesse de libération (formules mêlant allègrement unités du système merdique (miles) et unités du système métrique (densité en g/cm3, ce qui correspond d'ailleurs plutôt à l'expression d'une masse volumique, la densité n'ayant dans mes souvenirs pas d'unité exprimée), et par une page expliquant comment les kyrielles de petits astres découverts chaque année dans le système solaire sont nommés ;
- une bibliographie ;
- deux pages d'index.

À noter que Deep Beyond fait à plusieurs reprises référence à des suppléments qui ne sont pas encore parus (High Frontier et Under Pressure), ce qui est un peu gênant pour le moment... Espérons que ça va vite s'arranger !

Au final, la bête m'a frappé par son intérêt qui va bien au delà du simple contexte de Transhuman Space, puisque plein d'éléments de la première moitié intéresseront les amateurs de SF spatiale désireux de maintenir un minimum de sérieux astronomique dans leurs parties, même s'il s'agit de space opera.
C'est d'ailleurs le premier supplément Transhuman Space à entrer dans mon top 5 nouveautés (ce doit être la journée, puisque Dogfaces était quant à lui le premier supplément WWII à y entrer).
Lottes Loukoum
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