Le récit ....

CHAPITRE I : PIRATES POUR LA BONNE CAUSE ?

- Ed Foster, un ex militaire, un pilote, un ex des services secrets, rôle à reprendre.

-HeTiao, une rebelle, style punkette, une pilote hors pair, une sorcière de l’informatique, PNJ

- Jedeon Kaplan, un ingénieur, dit JD. Il est amoureux des jeux de mots pourris

- Mujibur Rahman, un soldat d’élite de la Fédération, écœuré, a décidé de quitter le service pour créer une agence de sécurité indépendante.

- Nathalya Crowhaven, un soldat, rôle à reprendre.

- Thomas Canuck, un médecin humanitaire, dit Tom. Il sait se battre mais il n’aime pas tuer des êtres pensants.

Chacun des membres du groupe dispose de compétences utiles au fonctionnement d’un navire spatial et des bases généralistes.

La Fédération fonctionne en fait comme un système confédéral assez libéral, régulant le commerce interstellaire et assurant une police et une défense commune, pour l’essentiel. A cet effet, elle seule dispose d’une flotte interstellaire militaire digne de ce nom et d’une force de police, le bureau de coopération interstellaire, surnommé Interco, basé sur Mars, siège de la fédération.

Au-delà, par exemple, les normes juridiques ne peuvent être communes dans la mesure où chaque peuple a ses normes, ses besoins.

A côté de la Fédération, il y a les autres, plus ou moins hostiles, et les confins, qui représentent l’essentiel de l’espace. On trouve de tout dans les confins, y compris des pirates et la Fédération y dispose de quelques bases stratégiques. On y trouve surtout des états, regroupant de moins d’une planète à quelques-unes. Il existe des conflits sur certains mondes fédérés, ou sur des mondes des confins, ou entre ces derniers. Aucun de ceux-ci ne disposant des moyens d’entretenir des forces armées permanentes suffisantes pour faire face à de tels conflits, ils ont recours à des sociétés privées qui fournissent des mercenaires.

Tout récemment, un de ces états, une dictature sanguinaire, peuplée en majorité par des personnes d’ascendance chinoise, dont la planète capitale est Tian, a fait appel à la fédération et à des compagnies privées, pour l’aider à lutter contre de mystérieux ennemis appuyés par des pirates.

La Fédération ayant vérifié que l’information relative à l’intervention de bandes de pirates, dont certaines connues d’elle, était exacte, a décidé d’intervenir, à titre exceptionnel. Un de ces bandes de pirates, les Corsaires de Libertalia, était particulièrement connue comme puissante et bien organisée. Curieusement, elle s’en prenait surtout aux dictatures …..

En fait, les mystérieux ennemis se sont révélés être des rebelles contre l’autorité de l’empereur. Et la rébellion n’était pas injustifiée, compte tenu de la manière dont celui-ci traitait sa population et exerçait son pouvoir.

Les mercenaires réguliers étaient appuyés par des compagnies recrutées dans les confins et la répression fut impitoyable, les morts se comptant en millions. Globalement, les unités issues de la Fédération, publiques ou privées, furent écœurées.

Une fois la campagne terminée, les unités fédérales, privées ou publiques, furent rapatriées vers leurs bases. Mais quelques personnes, devant être réaffectées, ou démobilisées, embarquèrent sur un vaisseau de transport privé.

L’Icnatti est un vaisseau mixte de la Dranuc Interstellar Shipping Company, de 600 000 tonneaux dont 190 000 destinés aux marchandises, un peu ancien mais puissamment armé. Son nom se réfère à celui d’une planète fédérale.

Les personnages voyagent en classe économique et les cabines sont à peine plus grandes que des compartiments couchettes SNCF de première classe.

- Ed Foster est à bord pour regagner la Fédération après avoir travaillé sur Tian.

- Jedeon Kaplan est entre deux emplois, comme d’habitude. Mais son dernier contrat s’est mal terminé à Tian. Le capitaine du vaisseau ayant été arrêté et le vaisseau confisqué, il a pris le premier navire disponible, sans être sûr de ne pas être un fugitif.

- Mujibur Rahman, responsable d’une petite société de sécurité est à bord pour rentrer chez lui après le fiasco auquel il a assisté

- Nathalya Crowhaven, officier d’une société privée de mercenaires, est rappelée au siège, pour une promotion ou une sanction ?

- Thomas Canuck est à bord, suite au naufrage de l’organisation humanitaire qui l’employait, dans le désastre de Tian. En effet, elle a été rançonnée par l’empereur, suite à un désaccord politique, pour que celui-ci laisse partir le personnel envoyé sur place.

Après le fiasco de Tian, pas mal de gens ont pris le premier navire en partance pour la fédération. Jedeon connaît quelques civils qui travaillaient dans l'humanitaire, Thomas connaît quelques membres d'équipage ou est connu d'eux.

En fait, connaissant leurs unités d'affectation, Ed, Mujibur et Nathalya ont chacun une assez bonne idée de ce qui est arrivé à chacun d'entre eux. Par ailleurs, tout le monde à bord sait ce qui est arrivé à l'organisation pour laquelle Thomas travaillait et beaucoup compatissent.

Jedeon et Thomas, un peu surpris d’être ensembles sur le navire, ont demandé à Ed et à Mujibur un échange de cabines pour pouvoir partager la même, ceux-ci y ont consenti volontiers et les expériences plus ou moins semblables vécues ensembles les ont rapprochés.

Par ailleurs, Ed Foster avait fait connaissance de Nathalya Crowhaven dans le cadre des opérations militaires et ils avaient apprécié leur professionnalisme réciproque.

Nathalya Crowhaven partage sa cabine avec une eurasienne, une punkette, à la crête mauve, mais au corps de rêve, qui se présente sous le nom de Clark HeTiao, une eurasienne, originaire de Tian et se présentant comme une spécialiste en informatique. HeTiao est discrète et joue de la guitare.

Clark HeTiao est d'une grossièreté constante et sans nom ! Elle peut difficilement ouvrir la bouche sans en placer une ...

Pendant qu'Ed et Mujibur font plus ample connaissance, Jedeon et Thomas sont arrivés au bar.

HeTiao est là, assise dans un coin, examinant attentivement l'assistance en sirotant un truc quelconque...

Tous se retrouvent à sa table. Ils font connaissance.

I) Arrivée sur Varsil 3 :

Une nuit, les personnages sont réveillés par une alarme d’urgence. Ils se retrouvent dans une capsule de survie qui est éjectée du navire au moment où celui-ci explose, dans l’hyper espace. Ils sont projetés dans l’espace normal, à des années lumières de toute étoile, dans un secteur inconnu. Leur seule chance est la cryogénisation.

Les personnages se réveillent sous le bruit strident d’une alarme qui couvre des hurlements qui sortent de la radio. Ils sont physiquement faibles.

Un vaisseau portant des marques inconnues intervient au nom de l’IMC, qui leur explique que la planète est un domaine privé, et leur ordonne de se rendre. Ils réussissent à faire atterrir la capsule dans un lac.

Une fois sur le rivage, la végétation est très proche du rivage. Elle est étrange, mélangeant des essences inconnues. En plein été en zone tempérée, il fait 17 °. Les bruits sont ceux normaux d'une forêt en zone tempérée, oiseaux, petits animaux, etc. ... . Il n'y pas de mouvements particuliers.

Le groupe pénètre dans la forêt, vers l’ouest, le terrain monte. Le secteur est survolé par des jets, qui font un second passage.

Au bout d’une épuisante marche de quatre heures, ils ont trouvé des traces de mocassin, de taille humaine, et HeTiao a fait copain/copain avec un adorable dragonnet du nom de Flinx, après lui avoir sauvé la vie. Deux nouvelles heures de marche les mènent à une falaise.

Thomas découvre assez vite lui aussi, une faille avec un sentier qui s'enfonce dans le rocher et une empreinte qui pourrait être celle d’un gamin.

2) Premiers contacts :

Au bout du sentier, le spectacle est pittoresque, un petit lac, dans les rochers, une cascade, des bouquets d'arbres inconnus sur une herbe aux tons mauves, parsemés de fleurs étranges. 4 jeunes adolescents des deux sexes sont en train de jouer dans l'eau, nus.

La présence de 4 fauves surarmés de dents et de griffe, des ruryxs ainsi qu’ils l’apprendront, permet aux personnages de sauver les adolescents. Les jeunes sembleraient humains, mais avec une peau dorée, des cheveux aux reflets dorés et une sorte de crinière qui descend le long de leur colonne vertébrale et se termine en une touffe qui forme une sorte de queue. Ils sont habillés de sortes de harnais en cuir auxquels divers objets s’accrochent et disposent d’armes qu’ils avaient posées sur le bord de l’étang. Ces armes sont des fusils à répétition tout ce qu’il y a de plus moderne.

Un groupe d'une demi-douzaine d'adultes des deux sexes arrive par une autre faille, cachée par un repli du rocher. Ils sont vêtus et armés de la même manière que les jeunes. La responsable du groupe est Ahoga, une femme plus âgée.

Flinx se manifestant, les indigènes ont eu un mouvement vers leurs armes, mais quand il s'est posé sur l'épaule de HeTiao qui l'a caressé, ils les ont reposées et ont poussé une sorte de "Oh".

Ayant sauvé la vie des jeunes, les personnages ont droit à une hospitalité chaleureuse. Un campement est organisé sur place. Ils racontent leur histoire. La femme qui sert de leader, Ahoga, traduit pour ceux qui ont du mal à suivre. Les autochtones comprennent finalement qu’ils sont très loin de chez eux, dans le temps et dans l’espace, même si certains détails leur échappent. Ils manifestent de l’empathie.

Les autochtones traitent HeTiao avec un certain respect et Flinx comme un paquet de dynamite.

Dans leur langue, leur nom collectif signifie le peuple. Ils se considèrent comme les plus anciens habitants de la planète. Selon leurs légendes, leurs ancêtres sont arrivés il y a très longtemps, dans de gigantesques canoés, guidés par des héros et par des enseignants. Dans sa grande sagesse, Varsil, l’étoile, et Diara, la planète, leur ont accordés l’hospitalité, sous un certain nombre de conditions.

Les colons sont arrivés bien après, il y a 300 ans environ. Ils avaient une technologie supérieure à la leur et se sont installés dans la zone tropicale et le long du grand fleuve, l’Amadha. Les relations ont souvent été plus que conflictuelles. Les colons empiètent peu à peu sur leurs territoires et ne respectent rien, sauf la force.

Les stellaires de l’IMC sont arrivés il y a une vingtaine d’années et la planète a ainsi renoué avec l’espace. Ils ont chassé ou asservi les colons présents dans la zone tropicale où ils disposent d'une base, et ils cultivent intensément le woxo, qu'ils transforment dans des usines. Le seul intérêt de cette plante est qu’elle est difficile à cultiver et que leurs shamans s'en servent pour certaines cérémonies, notamment pour communiquer avec le monde des esprits. Ils agissent bizarrement, mais les autochtones ne comprennent rien à ce qu’ils font. En fait, les stellaires les laissent globalement tranquilles, restant cantonnés dans la zone tropicale, hors quelques installations en zone de montagne, où ils acceptent les visiteurs. Certains colons s’y sont installés.

Tom en déduit que l’IMC cultive une plante pour la transformer en drogue et que, dans la mesure où ils n’ont aucune identité, se rendre à l’IMC serait du suicide. Ahoga le confirme. Au mieux tortures, puis les mines pour les hommes, le bordel pour les femmes. Il n’exclut pas le fait qu'Ahoga présente la situation d'une façon biaisée et incomplète.

Par ailleurs, des contrebandiers risquent les défenses de l’IMC pour leur livrer des armes et certains objets.

Là, les autochtones sont en route vers le bourg situé au sud à 2/3 jours de marche, dont le nom signifie littéralement «J’ai foi dans le seigneur». Le maire veut négocier quelque chose avec eux. Faute de vrai choix, les personnages décident d’accompagner les autochtones.

En fin de matinée, au moment où le groupe approche du lac, 4 véhicules aériens arrivent et se posent à proximité. Un 5ème reste en vol stationnaire. Les arbres empêchent d’en voir plus. Un autochtone part en tant qu’éclaireur. Les stellaires ont installé un camp et sont en train de sortir un objet assez volumineux du lac, la capsule.

Ahoga est plus que contrariée. Finalement, tous se mettent en route pour une grotte à proximité, qui les abritera, les cachera des recherches, ce qui permettra à tous de réfléchir.

L'ouverture débouche sur une grotte, assez vaste, avec 3 autres ouvertures donnant sur des couloirs. Cette grotte a été découverte, il y a quelques semaines et n’a pas encore été explorée.

3) Découvertes et conflits

Tom intrigué, explore vers le fond de la caverne. Incontestablement, l'amorce d'un des couloirs a été travaillée de la main de l'homme.

Ils s’enfoncent dans le couloir. Un cul-de-sac se présente. Jedeon trouve une aspérité à droite, laquelle lui semble bizarre dans la mesure où elle est située dans un creux. Il appuie, un bref ronronnement se fait entendre.

HeTiao se concentre et la porte s'ouvre en glissant sur le côté. De ce côté-ci, un bouton permet de fermer et rouvrir la porte, ce qui est fait.

Le groupe découvre une vaste base, et une plaque. "QG de la 4ème expédition lointaine - 3456 ", soit 24 ans après la destruction de l' l'Icnatti.

Ed explique aux autres que, pour sécuriser l'avenir de la race humaine dans la galaxie, la Fédération préparait l'envoi d'expéditions très lointaines. Compte tenu de la durée du voyage dans l'hyper espace, tout contact serait coupé avec les colons. En fait, ils seraient cryogénisés pour des siècles dans de gigantesques vaisseaux. Certains groupes réclamaient que les colons soient envoyés sans technologie, " pour leur donner une chance de ne pas commettre les mêmes erreurs que sur terre. "

Ils visitent sans toucher à rien dans un premier temps. Ils arrivent dans un hall sur lequel plusieurs portes donnent, un espace dédié aux chambres, des espaces travail. Une salle qui correspondrait à un poste de pilotage sur un vaisseau, des ateliers et espaces médicaux, des espaces repos/sport et à côté du poste de commandement, en liaison avec les espaces bureaux, le bureau du responsable de l'expédition.

Tout est très poussiéreux et visiter le secteur prend pas mal de temps. Les autochtones sont visiblement hors de leur domaine. Il y a un réfectoire, des cuisines et des réserves de nourriture, mais celle-ci ne sont plus comestibles.

Les autochtones sont manifestement mal à l'aise, mais intéressés. Une fois restaurés, ils se rendent au poste de contrôle.

Le poste de commandement comprend écrans de surveillance et postes informatiques. Adjacent à lui, ils trouvent plusieurs bureaux dont celui du commandant de la base. HeTiao ayant déverrouillé les systèmes informatiques, ils se promènent à leur aise. Ils accèdent notamment aux plans de la base, conçue pour environ un millier de personnes, sur plusieurs niveaux. Il ne s'agit manifestement pas d'un vaisseau. Ils accèdent également à l’histoire de cette mission.

Il y a de cela un nombre inconnu d'années, à peu près une trentaine d'années avant la destruction de l'Icnatti, les dirigeants de la Fédération ont été avertis d'une redoutable menace. Une puissante race arrivait du centre de la galaxie, créant un empire, exterminant les races intelligentes et asservissant les rares survivants.

A titre de précaution, la Fédération décida d'envoyer de manière aléatoire, dans le temps et dans l'espace, une vingtaine de missions de colonisation, dans divers lointains secteurs de la galaxie, en rompant volontairement tout contact avec elles, pour qu'elles ne soient plus traçables.

Curieusement, les chroniques font état de personnages ayant joué un rôle éminent dans la mise en place de ces missions, portant les noms des aventuriers et leur ressemblant comme deux gouttes d'eau!

Chaque mission comprend plusieurs immenses vaisseaux, un noyau de techniciens et des dizaines de milliers de personnes sur chaque vaisseau, en état de cryogénisation. L'idée est de les réveiller par groupes, sur plusieurs années, en arrivant sur une planète habitable. Le niveau technologique des colons était divers suivant les missions.

La présente mission est arrivée sur cette planète il y a un nombre indéterminé d'années, le système se déconnectant totalement pour conserver son énergie. L'habitabilité de la planète fut vérifiée. 2 vaisseaux se posèrent et les opérations de décongélation commencèrent.

Mais, très vite, les colons furent en proie à des cauchemars, à des rêves étranges. Des esprits se manifestèrent et s'adressèrent à eux. La planète servait de cimetière, de lieu de repos pour les esprits d'une race, qui avait occupé ce secteur de la galaxie et avait fait le choix, qu'elle regrettait en partie, de se dématérialiser.

L'offre était simple, les colons des deux vaisseaux déjà posés pouvaient rester, mais une fusion serait opérée entre les deux races. Les autres vaisseaux pouvaient repartir, avec, dans leurs systèmes, les coordonnées d'un saut vers une planète convenable. L'offre fut acceptée. Il en résulta la race d'Ahoga.

Les autochtones sont scotchés. Ahoga indiqua que ceci expliquerait pourquoi l'union d'un membre du peuple et d'un humain pouvait ne pas être infertile, même si le résultat était rarement satisfaisant. Les autochtones opèrent des captures d'écran avec l'aide de HeTiao.

Il n'y a pas d'autre base sur la planète. Cette base comprend deux autres sorties, dont l'une de l'autre côté des collines. Elle dispose de glisseurs, des véhicules sur coussin d'air mais pas de vaisseaux spatiaux. Les vaisseaux originaux ont été précipités dans le soleil.

HeTiao indique à ses compagnons qu'elle peut capter les transmissions de l'IMC, et tenter de s'infiltrer dans les systèmes de celle-ci, mais que cela suppose l'envoi d'un signal assez détectable, si l’IMC pense à le guetter.

L’homonymie relevée intrigue les aventuriers. Selon Tom, il y aurait quatre explications principales possibles, qui, par ordre décroissant de probabilité, sont :
- il y a des erreurs dans les données qu'on vient de trouver ;
- on a des homonymes qui nous ressemblaient étrangement, ou des sosies qui se sont fait passer pour nous ;
- les univers parallèles existent et on a changé d'univers (ou nos homologues d'un autre univers sont passés dans le nôtre) ;
- le voyage dans le temps existe et on va l'expérimenter nous-mêmes.

Le groupe télécharge un maximum de données sur la planète et complète son équipement.

Jedeon vérifie que la base ne soit pas détectable de l’extérieur et met place de quoi la verrouiller, notamment l’entrée par laquelle ils sont passés, rendue indétectable.

Les autochtones se sont largement équipés, y compris en armes, sauf en armes à rayons. Apparemment, ils sont très à l'aise avec les équipements modernes.

Ahoga explique que les contrebandiers se battent pour leur acheter certains cristaux extrêmement rares et leur cèdent de la technologie en échange. Ils ont des ateliers de montage. Mais ils font tout pour ne pas en dépendre. Un de leur problème est que des contrebandiers tentent de venir prospecter eux-mêmes et font des dégâts. Paradoxalement, l’IMC les protège.

Jedeon trouve un banjo et HeTiao trouve une guitare. Un des autochtones prend une flute en bois.

Explorer l'installation, examiner les ordinateurs, s'équiper, vous a bien pris le reste de la journée. Ahoga préfère une sortie en fin de journée. Un véhicule emmène le groupe jusqu'à une dizaine de mètres de la sortie. Le trajet prend une bonne demi-heure. Quand vous sortez la nuit tombe.

Les autochtones invitent les aventuriers à les suivre jusqu'au village le plus proche.

4) Massacre et embuscade :

La marche prend plus de deux heures, dans une obscurité grandissante, presque dangereuse. Les guides expliquent que le village est construit dans des grottes. Quand ils approchent, les autochtones sont inquiets. Ils auraient déjà dû être contactés!

Ils envoient deux éclaireurs qui reviennent une heure après : " Ils sont tous morts. Les issues du village ont été détruites à l'explosif. "

Les éclaireurs n'ont pas voulu entrer dans les grottes avant d'avoir fait un nouveau rapport. Ils y retournent et reviennent une heure plus tard. Ils confirment qu'à première vue, il n'y a pas de survivants. Une femme, Aquene, a une crise de nerfs. Ahoga explique que ses parents vivaient dans ce village.

La communauté abritait environ 60 personnes. Les grottes avaient été aménagées. Ils les visitent.

Ils trouvent deux survivants, des enfants, à l'agonie. Pour les sauver, il faudrait une unité de soins intensifs, Ahoga regarde ses compagnons qui hochent la tête, elle regarde les personnages, et s'agenouille. Elle se concentre sur un des enfants, le garçon, et celui-ci est enveloppé d'une lueur dorée. Puis elle en fait autant sur la fille, avec le même résultat. Les enfants semblent dormir. Elle s'effondre, comateuse, vidée.

Adahi, son adjoint s'adresse à eux: "Vous n'avez rien vu ! Rien ! Ceci est notre secret, et ce qui vient de se passer vous montre que nous vous faisons confiance. Vous aurez des explications plus tard. "

Les morts ont été tués avec des armes énergétiques, non caractéristiques des colons, mais eux seuls ont pu cibler ce village. Il servait de dépôt aux réserves de cristal et celles-ci ont été pillées. Il pourrait s'agir des colons du village voisin. Les corps sont rassemblés sur un bûcher, à l'extérieur, ce qui prend toute la nuit. A l'aube, le feu est mis au bûcher.

Très vite, un appareil volant arrive, et les personnages se cachent. Il atterrit. Des stellaires en débarquent. Ils discutent avec les autochtones et repartent. En fait, ils voulaient savoir ce qui s'était passé. Pour eux, les meurtriers sont des pirates. Ils ont demandé si des étrangers originaires de l'espace n'avaient pas été vus, dans le secteur, et les autochtones ont répondu non, en toute sincérité !

La journée se passe en deuil, en cérémonies, en fouille et en rangement de l'installation. Manifestement, les autochtones sont très en colère et le sang va couler.

Tom accorde le bénéfice du doute aux colons. L'émotion et l'empathie sont mauvaises conseillères.

Jedeon, se remémorant la littérature policière du XXème siècle dont il est fan, et Ed, examinent les lieux. L'examen des corps montre que les blessures ont été faites par balles et par rayon. Les traces de pas mêlent bottes en cuir et bottes à semelles caoutchouc.

Un examen attentif des lieux par l'ensemble des personnes présentes, y compris les autochtones, montre de rares débris, pouvant être rattachés soit une culture du niveau de celle des colons, soit à une technologie spatiale.

Les autochtones pensent à des contrebandiers, sans exclure toute responsabilité de l'IMC.

En fait, pour les autochtones, la guerre est déjà commencée .... Ils ne peuvent laisser un tel massacre impuni. Les assassins sont nécessairement passés par la voie terrestre et ne sont pas très loin. Les traces sont très récentes. Un parti de chasseurs les suivra dès le lendemain matin. Ils ne demandent rien, ils guettent les réactions de leurs hôtes.

Jedeon essaye de les dissuader d’agir, au minimum avant d’être surs de ce qui s’est passé, et insiste sur le fait que la violence entraîne la violence. Tom approuve. Ahoga les regarde lentement et leur explique qu’il n’y a aucune justice à attendre des colons ou de l’IMC.

La nuit se passe ....

Au matin, Ahoga reçoit un message. Les chasseurs envoyés ont pisté les assassins qui se dirigent vers le bourg en passant par un défilé dans la montagne.

Les autochtones se mettent en marchent en suivant des repères laissés par les pisteurs. Le groupe les accompagne. En fait, le plus rapide est de retraverser la base en véhicule. Le groupe ayant du mal à suivre le rythme, les autochtones partent en avant, sauf deux des leurs.

Quand les personnages rejoignent les poursuivants, en fin de journée, ils sont installés en embuscade sur le chemin que les raiders doivent emprunter. Ahoga vous dit qu'ils sont assez nombreux, qu'ils se dirigent vers le bourg près de l'endroit où vous avez atterri, et qu'ils n’ouvriront pas le feu sans leur donner une chance de se rendre, mais elle n'y croit pas. Le bourg est encore à 1 heure de marche.

Les raiders sont un peu moins d'une vingtaine, lourdement armés. La situation déplait souverainement à Tom, d’une part, parce que le rapport de force ne semble pas en faveur des autochtones et, d’autre part, parce qu’il n’est pas encore prouvé que les gens qui vont tomber dans l’embuscade soient les coupables. Il n’aime pas le sang.

Jedeon est étonné de ce qu’Ahoga envisage de discuter avec ceux qui vont arriver, dans la mesure où elle va risquer sa vie et perdre l’avantage de la surprise. Ahoga a l’intention de bluffer. Elle pense qu’il est nécessaire de leur laisser une chance.

Quand le colon en tête du convoi arrive devant la barricade, il a pour réflexe de prendre son fusil et pousse un cri.

Ahoga hurle : " Ne touchez pas à vos armes !" Elle se lève et tente de les convaincre de se rendre. Mujibur vient à son aide.

Un spatial prend la parole. " Laissez tomber les chats. Vous savez ce qu'ils récoltent? Du propulsium ! "

NDA : Le propulsium est un cristal utilisé dans les moteurs hyper spatiaux. Il en faut des quantités infirmes et la consommation est quasi nulle, mais il en faut ! Il est plus que rarissime et se vend à un prix d'or. Le propulsium est un métal inconnu sur Terre, trouvé sur Mars et sur la lune, extrêmement rare, indispensable au fonctionnement des moteurs hyper spatiaux des vaisseaux. Il en faut quelques grammes qui durent une éternité, mais il en faut.

Un colon a subrepticement sorti une arme de poing de son étui et tire sur Ahoga qui est touchée par une balle. Elle titube sous l'impact. Jedeon lui tire dessus.

En fait, les embusqués se jettent à terre et sortent leurs armes. Après un échange de tirs, plusieurs sont morts ou gravement blessés et ils se rendent. Thomas n’a pas tiré. Ahoga est soignée.

En fouillant les prisonniers, les autochtones ont trouvé de menus objets manifestement pillés au village. Les colons disposaient d’une charrette vers laquelle Jedeon se dirige.

Jedeon suit un autochtone jusqu’à la charrette. Une boite de fabrication autochtone s’y trouve, pleine de propulsium, de 2 à 3 kilos qui suffiraient à acheter un petit vaisseau spatial complet. Jedeon sait qu'il y a assez de métal pour équiper une vingtaine de vaisseaux ! Ce métal représente 5 % du prix du vaisseau.... . Les contrebandiers et leurs intermédiaires se font un fric fou .....

Les autochtones sont de plus en plus inquiets et scrutent le ciel. Le signal de marche est donné et, curieusement les prisonniers coopèrent. En fait, personne n'a envie de s'expliquer avec les sbires de l'IMC.

La marche nocturne vers le lieu du massacre, avec les prisonniers est éprouvante. Une étape est faite dans une anfractuosité de rocher, dans la falaise, pour se planquer des détecteurs de l’IMC, puis de repartir de nuit.

Deux autochtones arrivent. Selon les renseignements obtenus, les colons sont en train de monter une expédition lourde "pour venger d'honnêtes bûcherons ignoblement massacrés." Les villages et bourgs de la région se mobilisent. La consigne donnée est de tirer à vue.

La nuit venue, le convoi reprend sa route avec un maximum de précautions et la traversée du défilé se fait avec de grandes craintes. Au matin, il arrive en vue du village où le massacre a eu lieu. Des autochtones sont en train de procéder à un nettoyage par le vide et à diverses cérémonies.

Ahoga fait un point de la situation, en présence des personnages et de leaders autochtones.

Les trois autres villages du secteur servant de point de stockage du propulsium et d’échanges avec les colons et les contrebandiers ont été attaqués et la population massacrée, sauf quelques rares survivants.

Tom insiste pour que le groupe ne s’implique pas dans le conflit. .

Au soir le chef des spatiaux est interrogé. En effet, Nathalya se souvient qu’il a fait référence à d'autres enjeux. La menace du venin du dragonnet l’incite à coopérer.

Il s’appelle Kiwe Zaffo. Il est le capitaine de la Belette, vaisseau contrebandier. Le vaisseau appartient à un groupe qui travaille sur la planète. Les colons préparent une révolte contre l'IMC. Ils ont insisté et ont promis d'importantes quantités de propulsium. Il a voulu se rendre compte par lui-même. Il a demandé à ses hommes de ne pas participer. Les colons leur ont promis une forte rémunération et certains ne l'ont pas suivi. Son autorité de capitaine est très restreinte dès que le vaisseau n’est pas directement concerné.

Il donne un maximum d’information sur la base des contrebandiers, après y avoir été fortement incité, y compris en lui promettant la vie sauve. Un seul vaisseau est présent, aux cales bourrées d’armes et d’équipements.

Le groupe veut le vaisseau, Les autochtones veulent la base et le contenu des cales. 4 guides sont donnés aux aventuriers. Le groupe se met en marche le lendemain soir. Compte tenu du terrain, de la végétation et de l’état musculaire, le trajet prend 6 nuits.

En fait, le vaisseau est sur le point de partir. Les talents particuliers d’HeTiao permettent de le bloquer et un bon coup de bluff permet de s’en emparer en limitant les pertes à un pirate tué.

Les cales sont vidées, le véhicule sur coussin d’air dont le vaisseau dispose est utilisé pour rejoindre Ahoga qui donne un kilo de propulsium. Il revient avec à son bord plusieurs autochtones.

Les personnages disposent d’un atlas stellaire de l’amas, ainsi que d’informations relativement précises et résumées pour être rapidement exploitables. Une longue discussion a lieu dans la mesure où Thomas irait bien sur une planète du consensus, au centre de l’amas, lieu civilisé et policé. Les autres objectent qu’arriver là-bas avec un vaisseau piraté n’est peut-être pas la meilleure idée. Ils lui font remarquer que s’emparer de la Belette comme ils l’ont fait est de la piraterie.

Finalement, la décision est prise de se rendre sur la Libre Alliance, huit systèmes solaires, 10 planètes, à la frange sud de l’amas. La libre alliance est un conglomérat de planètes dans l’ensemble assez pauvres. Ils sont indépendants mais alliés entre eux. Leur maître mot, fais ce que veux. Ils n’ont jamais été conquis parce qu’il est très compliqué d’envoyer une flotte si loin et, en cas d’attaque, ils forment bloc.

En fait, ils ouvrent libre port aux pirates, trafiquants d’esclave et autres. L’esclavage est courant sur leurs mondes. Ces mondes sont essentiellement agricoles et miniers, et ils exportent leurs produits dans tout l’amas. Mais ils ont des chantiers spatiaux renommés et équipent les pirates.

Ils abritent aussi une guilde de mercenaires de tous niveaux qui vendent leur service dans tous l’amas mais qui une fois achetés restent fidèles. Ces mercenaires ont des vaisseaux de transport

Seules trois d’entre elles sont réellement industrialisées et Xobe, où les instances communes sont situées, est réputée pour ses chantiers navals.

Sur le plan politique et sociologique, à l’exception des trois planètes industrielles, où les conglomérats mènent en fait la danse, chaque planète est une confédération de cantons, de clans ou de tribus, assez lâche.

L’ensemble n’est pas exempt de tensions politiques.

Il y a une race d’ET, sur Dorry, des humanoïdes à fourrure.

La décision est prise de se rendre sur Xobe et d’utiliser le propulsium pour financer le maquillage du vaisseau et des identités. La solution ne satisfait pas totalement grand monde, à part HeTiao, mais elle est la moins pire. L’idée est ensuite de travailler comme opérateurs privés.